Mobilités, échanges et coopération entre le Maghreb et les pays socialistes pendant la guerre froide
Journées d’études
Tunis, 29-30 octobre 2025
Lieu : Faculté du 9 Avril, Université de Tunis
Langues : français-anglais / anglais-français (traduction assurée sur place)
Le Merian Center for Advanced Studies in the Maghreb (MECAM) a le plaisir de collaborer avec la fondation Friedrich Ebert Algérie et le département d’histoire de l’institut universitaire européen lors de cette journée d’études. Le fellow MECAM Massensen Cherbi interviendra dans l’une des sessions, tandis que les fellows Yazid Benhadda et Souhir Zekri assureront la modération de deux autres panels.
De 1945 à la fin de la guerre froide, les relations entre le Maghreb et les pays socialistes ont connu un essor constant. Dans un contexte de décolonisation et du rapprochement politique, voire de la coopération militaire notamment avec l’Algérie indépendante, un grand nombre d’acteurs, y compris des syndicalistes, des ouvriers, des étudiants et des artistes maghrébins ont voyagé et vécu dans les pays de l’Europe de l’Est, alors que des centaines d’enseignants et des coopérants civils soviétiques et est-européens ont travaillé dans le Maghreb.
Ces journées d’études seront consacrées à ces mobilités, dont l’ampleur était considérable et les effets durables sur la coopération et les échanges souvent remarquables. S’appuyant sur les recherches du groupe ELITAF (« Elites africaines formées dans les anciens pays socialistes »), le programme vise à recouvrir les expériences, retracer les trajectoires collectives et individuelles, et mettre en lumière les spécificités de ces mobilités entre le Maghreb et l’Europe socialiste.
Au-delà des élites, ces journées porteront également sur les expériences des travailleurs migrants marginalisés, comme ceux impliqués dans les accords entre la RDA et l’Algérie. Elles permettront de montrer comment les idées socialistes ont été appréhendées et adaptées dans le contexte de ces mobilités et échanges. Ces journées, interdisciplinaires, s’appuieront sur l’histoire sociale et intellectuelle, l’histoire du savoir, la sociologie et l’anthropologie. Les héritages de ces mobilités et leur mémoire restent au cœur du projet.
Chercheurs, étudiants et toutes les personnes intéressées par l’histoire sociale, culturelle et intellectuelle sont chaleureusement invité·e·s à participer aux discussions et échanges interdisciplinaires.
Téléchargez le programme complet: lien
