Dr. Omotolani Ebenezer Ekpo

( Federal University Wukari, Nigeria)

Omotolani Ekpo est une ethnomusicologue, compositrice et militante innovante pour la durabilité culturelle, profondément passionnée par la préservation des traditions musicales africaines menacées. Originaire du Nigéria, elle a mené des recherches novatrices sur les pratiques musicales du peuple Jukun, en se concentrant sur la manière dont la musique autochtone véhicule l’équité sociale, la protection de l’environnement, les messages de santé publique, préserve l’identité culturelle et favorise la consolidation de la paix. Elle est l’auteure principale de « Documenting distinctive features of ‘Keku’ dance ensemble of the Jukun nation of the sub-Saharan Africa » et a présenté ses travaux lors de forums universitaires de premier plan, notamment les conférences et symposiums mondiaux de l’ICTMD, la conférence ASAUK et la conférence des Pandemic Sciences Institutes de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni. Elle est membre active d’équipes de recherche interdisciplinaires et d’organismes professionnels. Ses créations, allant des compositions musicales aux récits visuels, servent d’outils de plaidoyer, d’éducation et d’autonomisation, en particulier auprès des communautés sous-représentées.

Project IRF II: Inégalités & Mobilité

Ponts sonores : une machine musicale pour la mobilité sociale et la durabilité culturelle des communautés ethniques marginalisées

Cette étude contextualise la fonctionnalité de la musique comme archive culturelle et vecteur de transformation sociale au sein des groupes ethniques marginalisés en Afrique, à travers des études de cas menées au Nigéria et en Tunisie. Elle s’appuie sur des données existantes concernant les différents défis de marginalisation auxquels sont confrontées les traditions autochtones africaines, tels que la négligence politique et la mondialisation, qui menacent considérablement leur rôle historique dans la narration, le renforcement de l’identité et la cohésion communautaire. Plus pertinentes pour cette étude sont les influences musicales occidentales et les changements religieux qui ont encore érodé le paysage sonore traditionnel des groupes ethniques minoritaires africains, les laissant sous-représentés dans le discours académique et les plateformes culturelles mondiales. Cette étude explore l’intégration du Jukun et de traditions musicales nord-africaines similaires, comme l’amazigh et le gnawa, dans le paysage sonore mondial, en analysant l’hybridation culturelle, les dynamiques politiques et les débats esthétiques qui façonnent leur évolution. Si les études interdisciplinaires ont pu passer sous silence les disparités de ces groupes malgré leur contribution à la riche mosaïque culturelle de leurs pays, cette étude contribue au débat mondial en examinant comment ces musiques autochtones fonctionnent comme un mécanisme culturel de résilience, de justice sociale et d’expression spirituelle. Français L’étude explorera comment ces traditions musicales (tant dans leurs formes populaires indigènes qu’hybrides) facilitent la mobilité et abordent les inégalités en matière de représentation culturelle, de rôles de genre et de durabilité des ressources tout en préservant l’identité des peuples dans le paysage mondial. Cette étude adopte une approche ethnomusicologique interdisciplinaire, combinant travail de terrain ethnographique, analyse musicale et recherche-action participative pour explorer le rôle de la musique indigène dans l’identité culturelle, la politique et la durabilité. Les données primaires seront recueillies par le biais d’observations participantes, d’entretiens, d’histoires orales et d’enregistrements de performances musicales indigènes au Nigéria et en Tunisie. Des sources secondaires, notamment la littérature MECAM, fourniront des éclairages comparatifs sur l’hybridité culturelle, la production de connaissances et la documentation numérique. L’analyse thématique et discursive de cette étude examinera les paroles des chansons, les récits oraux et les contextes de performance.

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