Dr. Souhir Bouzid

(Maître Assistante, ISTEUB (Institut Supérieur des Technologies de l’Environnement de l’Urbanisme et de Bâtiment) / Tunisie)

Souhir Bouzid est maître assistante en urbanisme à l’Institut Supérieur des Technologies Environnementales de l’Urbanisme et du Bâtiment au département d’urbanisme, Université de Carthage. Elle est diplômée en 2008 en tant qu’urbaniste de l’Institut Supérieur des Technologies Environnementales de l’Urbanisme et du Bâtiment. Elle est également titulaire d’un master en études urbaines en régions méditerranéennes de l’Institut d’urbanisme et d’aménagement du territoire d’Aix-en-Provence et de l’Université de Séville. En 2018, elle a obtenu son doctorat en urbanisme à l’École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis. Ses principaux domaines de recherche concernent la mobilité en milieu urbain et périurbain.

Projet Inégalité & Mobilité

La mobilité quotidienne dans la périphérie tunisoise : Étude de cas de la commune de Borj El Amri

La dispersion des populations et des équipements dans les périphéries des villes attirent avec elles de nouvelles infrastructures et une nouvelle offre de service de transport. Les habitants auront plus de kilomètres à effectuer et plus de temps à consacrer dans leur départ depuis la périphérie au centre-ville. L’installation dans ces périphéries des villes est donc en étroite relation avec le développement des systèmes de transport et la mobilité des personnes.

La mobilité constitue un atout majeur pour le désenclavement des quartiers périphériques et aussi un enjeu majeur pour la cohésion sociale. Ainsi les conditions des personnes (âge, catégorie socioprofessionnelles, état de santé, situation économique,) sont en étroite liaison avec les conditions de mobilité. Plus leurs conditions sont meilleures, plus ils se déplacent rapidement et loin. La mobilité est, et deviendra de plus en plus, une des conditions de l’intégration sociale.

Ainsi, les choix résidentiels des ménages dans les espaces périurbains tunisois diffèrent d’un ménage à un autre, ce qui crée une réelle diversité sociale dans ces espaces. Alors, nous envisagerons de creuser et de mettre en relief l’interaction entre le lieu de résidence en périurbain de la commune de Borj El Amri et les différentes pratiques de l’espace (mobilité) ainsi que le mode de vie de cette clientèle privilégiée qui vit la non spontanéité de ses déplacements.

Il est nécessaire d’étudier la mobilité dans son cadre socio-spatial. Les angles de vue ou d’étude sont multiples pour étudier la mobilité, mais nous ne nous intéresserons qu’à ses dimensions sociales et spatiales et à ses influences sur tous les membres du ménage.

Alors nous nous demandons dans quelle mesure l’installation en périurbain est à l’origine d’une inégalité sociale pour une population qui a diverses origines.

Nous cherchons aussi à savoir comment ces espaces sont à l’origine de la création d’une inégalité socio-spatiale.

Les conditions sociales influencent-elles les mobilités des individus ? Les conditions spatiales influencent-elles la mobilité des individus ?

Enfin, nous ne manquons pas de nous demander comment se vit la mobilité des jeunes (12-18ans) et des ainés (60 ans et plus) en périurbain de Borj El Amri.

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